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                J'aime tes jambes Aussi longues que 
                le cri d'un aveugle Croyant prendre 
                le train à la gare Et s'égare 
                 Dans un tunnel 
                et s'éprend D'une machine à 
                vingt mètres de lui Qui rugit ronfle 
                roule Amoureusement Il la prend... 
                en pleine poitrine Fer contre chair   J' aime tes seins Qui coulent sur 
                mes reins Comme un matin 
                de printemps Quand les ours 
                polaires S'enroulent dans 
                la Voie Lactée Quand les squelettes 
                tout juste moribonds De notre enfance Ressurgissent des 
                tombeaux de nos aïeux Parsemés 
                de fleurs à la boutonnière   J' aime tes épaules 
                blanches hermines D'où s'évaporent 
                par lames Les toisons des 
                chevaliers  Morts par le feu A l'ombre bleu 
                du fer des lances J'aime je te l'avoue Tes fesses dorées 
                autant que des boucliers Le soir d'une bataille Quand le soleil 
                avant son coucher  Vient danser avec 
                le bronze  l'écume  Et fait pleurer 
                les sonnaillles     |   |