Premier
livre de Gonzalo Azcarate, à
compte d'auteur, RÊVE-TOI
et MARCHE édité chez
" La Petite Edition",
expérience d'une vie à
cheval entre la folie ordinaire
et la psychiatrie vécue des
deux côtés de la barrière.
Il fut à la fois infirmier
psychiatrique et malade, soignant
et soigné. Témoignages
et réflexions emprunts de
poésie pure car vécue
sans noirceur ni pessimisme. Un
retour aux années post soixante-huit,
l'auteur nous conte ses expériences
au sein de communautés qui
bourgeonnaient un peu partout prônant
un retour à la terre et à
une vie seine. Cela pourrait être
un tableau commun mais raconté
par Gonzalo Azcarate toutes ces
expériences sont riches de
vérité, de profondeur
et de poésie. Une approche
de l'anti-psychiatrie est a peine
abordé mais on sent que l'auteur
pourrait nous en dire beaucoup plus,
il n'a fait qu'effleurer le sujet.
Peut-être en saura-t-on davantage
dans son deuxième livre en
préparation. Un récit
agréable à parcourir,
plein d'anecdotes et d'expériences
croustillantes vécues intégralement.
Livre disponible en libre lecture
au café lecture Les Augustes
et à la médiathèque
de Jaude de Clermont-Ferrand et
la librairie des Volcans.
F.G.(pour
Antinéa wz)
Le
jardin des contemplations
Préface
du "Jardin des contemplations deuxième
livre de GONZALO AZCARATE
Faire
une préface en introduction d'un essai ou
livre d'un auteur qu'on connait bien en privé
n'est pas une chose des plus faciles car au recul
nécessaire il faut y ajouter la franchise
en dehors de toute convenance et amicale flatterie.
A la lecture de ce livre, tout d'abord il y a des
images qui se sont imposées à moi
comme une évidence : celles des peintures
naïves des grands peintres
yougoslaves.. L'Art Naïf en soi est un style
qui peut porter à sourire car il est souvent
confondu avec des dessins enfantins, mais y regardant
de près (et surtout chez les Naifs Yougoslaves)
on se rend compte que la naïveté est
bien loin d'être ce qu'elle parait, enfantine,
sommaire, simpliste. Gonzalo nous dépeint
des scènes de la vie de la même manière
naïve au sens pur de l'image sans mièvrerie,
sans mauvais artifice. Cette comparaison ne pouvait
s'arrêter
là et mon cheminement à travers cet
écrit m'entraina aisément vers une
autre comparaison au plus près de mon ressenti.
A la pureté il fallait ajouter la clairvoyance
d'un adulte ainsi qu'un brin de folie ordinaire
rehaussé d'une once de poésie. Des
phrases comme celle-ci " le téléphone
portable c'est la télépathie du nouveau
monde" ou bien "les romanichels qui vont
coupant l'osier (...) sans oublier ces braconniers
et glaneuses qui vont leur besace en bandoulière".."
ont créé des flashs dans ma mémoire
et encore une fois sous forme de tableaux. Deux
noms ont sauté au visage de mes pensées
Brughel et Jérôme Bosch..! J'allais
me renseigner sur internet et revisionner les peintures
de ce dernier. Quelle ne fut pas ma surprise de
constater qu'il avait peint un triptyque nommé
"le jardin des délices". Entre
ce jardin là et celui de Gonzalo il n'y a
qu'un pas ou plutôt quelques centimètres
tant la ressemblance et l'intuitive émotion
suscitées sont de même efficacité
emprunts de folie incompréhensible, de burlesque
et de poésie. De plus on peut y retrouver
un analogisme entre l'amour porté à
Mirabelle et la première partie du triptyque
de Bosch représentant Adam et Eve dans ce
jardin des délices ou des contemplations
devrais-je dire.
Frédéric
Gomez (Fico) [pour
Antinéa w]
Disponibles à la lecture
au Café des Augustes ou par mail à
antinéa wz
Gonzalo
Azcarate a dédicacé son livre ce mercredi
11 mars 2015 au Centre Socio-culturel Georges Brassens
à Clermont-Ferrand après une conférence
débat où était invité
Jacques Sigala son ami et mentor en quelque sorte
. Les thèmes de la psychiatrie et l'anti-psychiatrie
y ont été abordés. Un excellent
moment pour tous les participants.