LE JOUR SE LEVE
 

 

 

 

 
 
Le jour se lève
Sur l'horizon
La nuit s'achève
En brûlant ton nom
Sur cette grève
Au p'tit matin
Le brouillard se lève
Tout comme mes mains

Et pourtant je t'ai dit; je t'aime
Sur le pont des vertes sirènes
Et pourtant hier Madeleine
Il y avait deux amants qui s'enchaînent
 
Dans les chopes de bière
Que la bonn' tavernière
M'offrait en souriant
Fraîche comm' le printemps

J'ai ravalé mes larmes
L'alcool et son charme
Et l'ambiance aidant
Ont fait de toi du vent
 
Oui tu as disparu
Pour toute une nuit
Dans mon p'tit cerveau
Il n'y avait pas un bruit
 
Seule la voix d'une guitare
Au son du désespoir
Me chantait la rengaine
D'un vieux coeur qui s' démène
 
J'ai bu toute la nuit
J'ai vu toute ma vie
Comme au dernier instant
Quand la mort nous surprend
 
S'enfuir au grand galop
Sans un gest' sans un mot
Depuis ma p'tite enfance
Jusqu'à l'adolescence
 
Et me v'là comme un con
J'ai des yeux de saumon
Qu'on sortirait de l'eau
A coups de pierres dans l' dos

J' suis fourbu j' suis cassé
Cette nuit m'a brisé
R'gardez moi cette loque
J' suis du vieux j' suis du toc
 
Il est déjà cinq heures
Mais pour mon malheur
Ces cinq heures de trop
J' vais les foutre dans l'eau

C'est ainsi Madeleine
Que je noierai ma peine
Que j' me punirai
D' t'avoir imaginée
 
Le jour se lève
Sur l'horizon
La nuit s'achève
En noyant mon nom

Le long d' cett' grève
On n' voit que mes mains
La rivière se ferme
Sur tous mes matins
 
Pourtant je n'ai pas dit je t'aime
Sur le pont des vertes sirènes
Et pourtant jamais Madeleine
Il n'y a eu deux amants qui s'enchaînent
 
 
 

 

 

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